Si je n’étais pas restée ce jour-là pour le café, chez ma mère, je n’aurais pas découvert Théo Jansen, génial sculpteur néerlandais qui transforme les plages en lieu de vie de myriapodes imaginaires (millepates, j’ai appris un mot) qui se déplacent au gré du vent, grâce à l’imbrication de milliers de tubes en plastique ou de bouteilles vides. Evidemment, il est physicien, sinon comment ça marcherait ? Art cinétique, on dit, mais aussi, art de la bascule entre réalité et imaginaire. Ces bestioles ont une âme, c’est sûr ! Quand il marche à côté de ces monstres poétiques, allez savoir qui accompagne qui, il y a de la tendresse, de l’attention, j’entends sa voix qui dirait à l’un d’eux, « tu m’accompagnes ? ».